Le « coucher »
Rituel immuable et pareil
Au « grand coucher » du roi Soleil,
Je viens pour vous narrer dans le détail
Un bien curieux – et contagieux – Cérémonial.
Quand dans les campagnes,
Surgissent les prémices de l’hiver,
Quelques-unes parmi nos compagnes,
Se transforment, chaque soir, en petits vers
À soi, s’entortillant sous la camisole ;
En rouleaux d’avant-le-printemps !
Alors oubliez, pour un temps,
Toute velléité de cabriole.
Lorsqu’ainsi mues en véritable forteresse,
Ne craignant plus ni vent, ni vesse.
Pas même une main aux fesses
Ou d’aventure, une caresse,
Elles font fi de notre défaite,
En nous défiant, enfouies dessous la couette.
Et nous, déconfits, à tirer sur le drap
Per far bella figura …
Peine perdue,
Quand une fois dans leurs cocon,
Ces solides chrysalides de coton
Passent en mode hibernation,
Sans plus de tergiversation.
Attendant les premiers rayons,
Pour se changer en papillons
Qui honoreront
De leurs ailes multicolores
La naissance de l’Aurore.

Un commentaire
Sherwood Quartararo
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