3ème époque : de l'adolescence

Ego-trip

 

Dans l’abîme de mes pensées,

Je réprime cet insensé :

 

Le périlleux amour de soi !

L’orgueil qui se prend pour le roi.

 

Je l’chasse, il revient encore

Et encore.

Il enfle et se dresse alors :

 

 « Je suis le plus grand, le plus fort !

N’ai  jamais tout à fait tort

 

Et ne craint pas le mauvais sort.

Pas plus que je n’ai peur de la mort ! »

 

Voilà qu’il se croit immortel.

Et pourquoi pas le prix Nobel

 

Tant qu’il y est,

Fou à lier !

 

« C’est vrai ça ! Après tout,

 

Je ne t’ai rien demandé.

Alors s’il te plait

 

Et sans te commander,

Fout moi donc la paix ! »

 

Malheureusement l’on se doit

De garder en nous ce petit roi,

 

De gaver cette oie qui fait la loi,

Avant d’lui couper la tête !

 

« Eh oui ! Sus à la bête ! »

Puis d’y manger son foie

Bien gras.

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