Œil pour œil, sang pour sang
Celui qui tague ou profane un lieu de culte
Oublie que c’est sa mère et non Dieu, qu’il insulte.
Parce que tous en France, nous sommes,
Enfants de la République et des droits de l’homme,
Non, ne nous rallions pas à la loi du talion !
Celui qui colonise ces collines de Palestine,
Oublie son père au Saint Nom et le renie.
Parce-que tous, ici, nous descendons
Du patriarche Abraham, géniteur de nations,
Non, ne nous rallions pas à la loi du talion !
Le Monde souffre et son cœur est fatigué ;
Au bord du gouffre, rôde La Mort aux aguets.
Ils se penchent alors, sur ce conflit sans fin :
Le Monde (désabusé) :
« Oubliant jusqu’au pourquoi ils s’affrontent,
Les voilà qui remontent, le mur de la honte … »
La Mort (amusée) :
« Entre deux ventricules, qui jamais ne reculent
Pour répandre, pêle-mêle, de rouges globules. »
Palestiniens, tibétains, sahraouis ou kurdes,
Sans terres, sans-papiers, sans droits, c’est tout comme.
Je ne connais pas de situation plus absurde.
Sans patrie, quelle dignité pour un homme ?
Dès lors à quoi peut bien servir qu’on les sermonne,
Quand tant de peuples en sont encore réduit à l’aumône ?
Non, ne nous rallions plus à la loi du talion.
En citant le mahatma Gandhi :
« Œil pour œil finira par rendre Le Monde aveugle. »
En en sortant grandit :
Peut-être une fois aveugle,
Ne sera-t-il plus sourd,
A la plainte légitime
De ces peuples anciens,
Mis au ban des nations !
