A l’automne, tombent les hommes
« Ce millénaire n’avait pas encore un an ! 2
O incendiaires qui l’entachaient de sang.
De militaires ? Non, d’innocents qu’on abat ! »
En ce onze Septembre, dans un grand fracas,
C’est Babel qui s’effondre, engendrant l’effroi.
N’apportant plus son ombre elle jeta le froid.
De l’autel à la tombe il n’y a donc qu’un pas.
La seconde colombe, sonnant le glas
Des jumelles …
Alors ces fières citadelles
Du ciel, devenues de frêles chandelles
Que le feu dévore, fondent et chancellent.
Mais c’est le sort de pauvres âmes que l’on scelle
Avec elles. Et non l’essor de l’Occident.
Avec elles, c’est le compte à rebours du temps.
Ici git l’été, enseveli dans Manhattan en flammes,
Tandis que la pénombre s’élève du macadam
Et la colère des décombres : « Mais quel est donc cet islam ? »
Ici naît l’automne, quand d’autres l’acclament.
Même s’ils sont nombreux, ceux que l’Ogre3 affame,
Quel Homme peut-il se réjouir de l’Infâme ?
Pourquoi faut-il, qu’au nom du sacré,
On en finisse toujours, par massacrer ?
