L’adversaire
L’homme n’est pas omniscient
Mais il n’est pas non plus stupide.
Et, désormais plus lucide,
Se révèle alors conscient
*
Des mensonges de son temps !
Ceux qu’on lui vend à tout bout d’champs.
Ceux que lui sert, à toute heure,
Une cohorte d’imposteurs.
*
Plutôt que baisser la tête,
Nombreux se mettent alors en quête
De vérité. Noble et profonde.
De promesses que l’on fonde.
*
Or il arrive quelquefois,
Que ces brebis désemparées,
Soient des proies de premier choix
Pour les loups aux dents acérées.
*
Qui, en les apercevant au loin,
Instrumentalisent avec soin
Cette soif d’absolu à tout prix
Pour la détourner à leur profit.
*
En inventant un ennemi ;
En invoquant un paradis.
Or le plus grand des mystères
Ne se trouve pas sur terre,
Il se tient en nous-même !
*
Et notre seul adversaire,
S’il est bien nécessaire
A notre accomplissement,
S’y dissimule également :
C’est l’amour de soi-même !
*
Les vraies résolutions,
Les grands combats …
La seule guerre sainte,
Le grand Djihad …
La véritable révolution
Et le grand soir …
*
Se trouvent à l’intérieur !
Et nulle-part ailleurs …