L’obsession de la possession
Si certains se voient déjà maîtres du monde,
– Songeant même à privatiser l’univers ! –
Que voulez-vous donc qu’on leur réponde ?
Que d’autres avant eux,
En grands seigneurs des mers,
Se sont vu, un temps, régner sur l’océan.
– Tout en s’y soulageant, leur haut séant ! –
D’autres encore, à l’âme de charognards,
S’attribuèrent ici oulah de vastes territoires.
Tout cela ne paraît guère méritoire
Et au combien dangereux, de le croire.
Car en fin de compte, ils ne possèdent rien.
Ils ne sont pas même maîtres
Dans leur propre jardin !
Notre présence ici étant éphémère,
Oublions donc, pour de bon, ces frontières !
Quand, derrière toutes ces maudites barrières
Se tiennent, debout face à nous,
Des frères.
Tout aussi fiers.