Parents indignes
Mais pourquoi l’ont-ils appelé Napoléon
Et non pas Léon ?
*
Pour tout dire, ils ne le savaient guère …
Pourtant de garnisons en bataillons de guerre,
Il n’y avait qu’une seule marche qu’il gravit au galon.
Tous ces beaux idéaux nationaux qu’il foula du talon
*
Ne sont donc que futiles broutilles ! A l’unisson
De ces civils que l’on fusille pour rébellion
Ou de ces villes que l’on pille pour quelques rançons.
Lui n’a de passion que pour la domination !
*
Comme s’il voulait mesurer avec Alexandre,
Hannibal ou César, qui donc avait la plus grande
Armée. Et ses phalanges semeuses de cendres
Font alors, de furieuses mélopées de propagande,
*
De très légendaires épopées de caps et d’épées.
Imposant à l’Histoire, Sa vérité, d’un trait épais.
De tous ces sans-culottes avides de liberté
Il fit des grognards, livides, dans la servilité.
*
Et de la Révolution en haillons aux canons
De l’Empire, ça allait de mal en pire.
Il était temps que le vampire expire !
Le monde peut respirer et aspirer
*
A oublier, enfin, ce triste sire
Et son bien singulier prénom :
Napoléon