La sentinelle
En ces heures impies,
Se livre, indécis,
Un combat sans merci.
Un instant de répit,
Et c’est de mal en pis.
Ce n’est pas du dépit,
Simplement je ne puis …
Car plus je vais à lui,
Et plus il me fuit.
Dans la chambre,
Plus un bruit …
Et moi,
Juché là sur mon rafiot,
Dérivant au hasard.
L’œil un petit peu hagard,
L’air tout à fait idiot …
Alors du fond de mon lit,
Monte une plainte étouffée :
« Oh toi ma bonne fée,
Oui Morphée, tu m’oublies ! »
Car le temps, lui, s’égrène
Et me donne la migraine.
« J’exige céans une trêve ! »
Fût-t-elle brève,
Pour en faire un rêve …
Las,
C’est jour de grève !
Le marchand de sable,
N’était donc qu’une fable.
Déjà quelques oiseaux ;
L’aube est pour bientôt.
Puis vient le chant du coq,
Je tiens toujours le choc.
C’est au tour du soleil,
De ruiner mon sommeil.
Mais il vaut le coup d’œil,
Alors j’en ai fait mon deuil.
L’ASTUCE DU JOUR :
Plus besoin de réveil,
Quand on est en mode
Veille !