3ème époque : de l'adolescence

Les âmes froissées

 

Déroulons la,

Cette boule de papier jetée avec dédain

Dans la corbeille du Grand Écrivain.

Mâchée entre ses deux mains,

Mâchoires du destin ;

 

Découvrons la,

Elle qui portait bien haut la brillance

Immaculée de la page blanche,

N’être plus qu’une ombre.

Insignifiante et sombre.

 

Froissée par la vie et

Sur elle-même, recroquevillée.

Un mille feuilles de pensées oubliées,

Ne demandant qu’à se redresser et jaillir

 

À nouveau, car le temps est venu de l’ouvrir,

 

Ce galimatias de maux,

Cet amalgame encore chaud,

Qui fait de nous, des p’tits hommes gris.

Petits vieux, aigris avant l’heure,

Tout rabougris.

 

Il n’est jamais trop tard !

 

Et si l’on prend le temps

De remplir cette besogne ;

De déplier avec soin

Cet improbable parchemin

 

Que nous sommes ;

Alors on y découvre

Aux quatre coins,

Des mots et des symboles,

 

Des bribes de phrases …

Des morceaux du chemin,

Des portions du destin

Et du grand dessin

 

Qu’avait dressé pour nous

 

Le plan divin.

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